Le grand reset !
Le temps ne semble-t-il pas venu de procéder au grand reset de nos représentations, à l'exemple de la physique quantique qui, à l'évidence, ne s'embarrasse pas trop de notre fameux bon sens ?
Sur La Porte des Lions, nous avons d'ores et déjà esquissé ce geste salutaire qui prendra, bien évidemment, beaucoup plus de temps que celui qui débarasse instantanément notre ordinateur des "mauvaises graisses" accumulées au fil des manipulations ...
Pour exemple !
Nous avons proposé que Descartes, contestataire masqué, suivi de Spinoza, déconstructeur géomètre, ont en fait tacitement accepté de se battre sur un terrain strictement délimité par l'Eglise romaine. Ainsi de la question existentielle du libre arbitre qui ne bénéficie pas chez eux de l'éclairage des vies successives et du karma ! ...
Spinoza dut batailler ferme pour se défaire du dualisme cartésien, sans même imaginer qu'ils avaient été préalablement enfermés par les théologiens romains dans l'espace étroit d'un homme "réduit" à deux dimensions, à son corps misérable et à son âme en perdition, amputé avant anesthésie de son esprit, en l'an 869 ...
Ainsi également de notre darwinisme, mal assimilé, plutôt valorisant, et qui justifie notre arrogance, notre superbe, notre anachronisme crasse, dès lors que nous portons notre regard sur ceux qui nous ont précédés à la surface de Gaïa ou se sont attardés dans quelque isolat oublié!
Il faut penser contre son cerveau !
Avait osé Gaston Bachelard, contemporain de l'insolente physique quantique !
Ce que n'auraient su dire (qui s'en souvient?) les pionniers de la pensée conceptuelle que furent ces philosophes Grecs, émerveillés de ce qui n'était pas pour eux une production de leur cerveau, mais une perception : "Ca pense!". Cet impensé occidental depuis Descartes, le philosophe cambrioleur !
A moindre distance temporelle que nous ne le sommes de ce temps jadis chanté par Homère, ultime témoin de cet état psychique où les hommes n'étaient encore que de pauvres marionnettes aux mains des dieux ventriloques !
Pour le dire autrement, en ces temps pas si lointains où la conscience humaine, non consciente d'elle-même, rêveuse dirons-nous, était traversée par des forces suprasensibles, personnifiées lors d'un processus de digestion, et consignées dans le mythe ...
Le soleil est-il conscient ?
La question, fort bien posée par Patrice Van Eersel, ne fait curieusement plus rire dans les chaumières ou les dîners en ville !
Ne faut-il pas y voir l'amorce d'un changement d'époque, le début de la fin de nos certitudes, le retour à une certaine humilité, l'amorce du grand reset imposé à nos représentations ! ...
A suivre ! ...