Messieurs les physiciens, encore un petit effort !...
Bien entendu, il n'est pas question de nier cette contribution essentielle à notre liberté que fut l'irruption récente de la pensée dans notre psychisme !
Pour autant, le temps semble venu de réhabiliter la relation que nous entretenions avec l'univers, avant que cette dernière venue, tel un coucou, n'expulse sans vergogne tout ce qui l'empêchait de se développer ! ...
Certes, cette relation avec le mystère dans lequel nous sommes plongés dès notre naissance, s'établissait alors dans une conscience de rêve, non consciente d'elle-même, parcourue de sentiments plus ou moins tragiques issus des méandres de notre évolution, et que nous relatent si bien les mythes !
De ce temps charnière entre ces deux états psychiques, indistinct, négligé, méprisé, nous restent, au terme de plusieurs millénaires de tradition orale, quelques textes dits "révélés", autant "d'amuse-gueules" pour carnassiers positivistes, dont la puissante mâchoire avait, semble-t-il, interdit le plein épanouissement du cerveau ! ...
La salutaire déstabilisation de la "quantique", comme les récents déboires des équations, devraient nous inciter à un plus de bienveillance à l'égard de cette antique sagesse ! ...
Le décloisonnement entre les différentes disciplines semble fort heureusement en route. Sur La Porte des Lions, nous souhaitons ardemment qu'il s'étende à cette sagesse que certains des vôtres, et non des moindres, comme Schrödinger ou Pauli, ont amorcé, à leurs risques et périls, en ces temps paradoxalement obscurantistes ! ...
Gravité modifiée ou gravité relative ?
Depuis les incartades de Mercure, le je-m'en-foutisme des galaxies récemment apparues, sans compter ces couples stellaires, fusionnels, arythmiques, "seuls au monde", il faut se rendre à l'évidence : tout ce peuple rebelle et si étrange, ne se laisse pas facilement corseter par nos équations, fussent-elles toujours plus élégantes ! ...
Au moins, jusqu'il y a peu, le temps nous semblait immuable, honorer sagement notre mesure, mais que nenni ! ...voilà t'y pas qu'il n'en fait qu'à sa tête, prétextant, ici une aggravation de la gravité, et, un peu plus loin, quelque vitesse excessive ! ...
Quel est donc ce mystère qui se dérobe pour peu qu'on l'approche ?
Et si, pour finir, cette incessante dérobade ne faisait pas mystère ?
Après tout, quel miroir nous permit jamais de le traverser ?
Ne nous dit-il pas plutôt, cet oracle insondable, muet d'admiration : "Grâce à moi, contemple ce que tu es devenu !"