D'Homère à Pascal, ou la chronique d'un exil annoncé ! ...
Tout le monde a encore en tête, "bien entendu", ce passage d'Homère qui nous annonce et où l'on voit les Grecs, retour de la guerre de Troie, vainqueurs, clairsemés, hébétés et joyeux, soudainement oublieux de qui les fit, et de ce pas, s'attribuant la victoire, alors qu'hier encore, ils n'étaient que de pauvres marionnettes aux mains des dieux ventriloques de l'Olympe ! ...
Depuis lors, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, et, tandis que nous nous interrogions, hier encore, volages et désoeuvrés, sur le point de savoir si la guerre de Troie avait bien eu lieu, nombre d'entre nous font, en silence, en catimini pourrions-nous dire, le "Pari de Pascal", sans songer toutefois à lui verser une petite pièce, un quelconque droit d'auteur !
Quel est donc ce pari "petit-bras"que la Française des Jeux jamais ne songea pas à exploiter ?
"Ayons", se disent-ils secrètement, autant que faire se peut, un comportement moral, pour le temps qui nous est compté, car, sait-on jamais, imaginez un instant qu'il y ait quelque chose après la mort, et pourquoi pas un genre de tribunal ?
Voilà, tout bien pesé, le peu qu'il nous reste d'un lavage de cerveau multiséculaire, de cette peur sournoisement engrammée dans nos représentations, de cette délétère et infantilisante rétribution post-mortem, en lieu et place d'une incitation à cette nécessaire prise de distance avec soi-même, à cette intériorisation libératrice, mais, il faut le dire, ô combien dangereuse pour les hommes au pouvoir ! ...
"N'ayez pas peur !" avait proclamé Jean-Paul II dans un dernier sursaut, comme pour laver à grande eau cet "enfer providentiel", cette indigne manipulation, ce pavé de mauvaises intentions ! ...
Pour qui scrute sans prévention cette époque ô combien critique, il avait sauvé la paix, mais avait-il pour autant, par ces quelques mots révolutionnaires, sauvé l'Eglise de ses turpitudes accumulées ? ...
La peur, voilà ce qui nous a éloigné de nous-mêmes !
A suivre ! ...