Articles

"Les hommes meurent parce qu'ils ne sont pas capables de joindre le commencement à la fin!" (Alcméon de Crotone, Vème siècle avant J.C.)

Cinq siècles s'étaient écoulés depuis le mystère du Golgotha! ... Abandonnée par l'Esprit, l'Eglise se livre "corps et âme" à Justinien, militaire nostalgique de l'empire romain, décidant dans la cacophonie ambiante, que la théologie était chose trop sérieuse pour être confiée aux théologiens ! Incapable pour autant de comprendre l'enjeu existentiel du millénaire écoulé, sourd au génie de la Grèce, à son drame qui récapitule à un autre niveau celui des origines, à ce cri d'alerte de l'antiquité alors en proie aux affres de l'oubli, il écarta  Origène, le seul peut-être qui aurait pu expliquer ce drame qui rendait nécéssaire une intervention céleste !  Pour "l'oubli" dont il s'agit dans cette saillie d'Alcméon citée plus haut, lire la communication du 19 octobre intitulée :  Ce n'est pas le "struggle for life" qui a décidé de l'Homme, ce sont nos oublis successifs !

Ce n'est pas le "struggle for life" qui a décidé de l'Homme, ce sont nos oublis successifs !

"Les hommes meurent parce qu'ils ne sont pas capables de joindre le commencement à la fin!"  Alcméon de Crotone, Vème siècle avant J.C.  7 "Oubli!" En Occident, on ne sait plus ce que ce mot signifia à plusieurs reprises au cours du temps long de notre évolution ! Alors, on l’affecta à des tâches subalternes, comme cet inconséquent qui nous prive momentanément d’un objet devenu indispensable, ou bien nous fit zapper un rendez-vous qui ne l’était peut-être pas, laissant aux spécialistes auto-désignés le soin de nous expliquer pourquoi notre mémoire personnelle s’arrête généralement au seuil de nos trois ans … Pourtant, chez les anciens Grecs, "Léthé", personnification, déification de l’oubli,  1  joua longtemps un rôle majeur pour ceux qui nous quittaient et entraient alors au royaume des ombres, avant le récent  bouleversement des consciences, avant de transférer son activité mortifère au seuil que franchissaient ceux qui arrivaient à la surface de...

Avons-nous déjà vécu dans un monde superposé ?

En dehors de la communauté des physiciens, augmentée de ceux et celles qui s’intéressent à leurs travaux, "un monde superposé", ça ne veut pas dire grand-chose ! Pas de complexes, Amigos, car pour Einstein, au soir de sa vie, tout bien réfléchi, cela ne voulait rien dire non plus ! D’où partir ? Eh bien, si vous en êtes d’accord, de la dernière conférence qu’il donna à Princeton en 1954, au cours de laquelle, lui qui fut un pionnier de la physique quantique, décida que si ce que l’on en savait faisait vraiment loi, nous ne verrions qu’un monde flou, imprécis, mouvant, nébuleux ! Confronté à ce genre de défi, lorsqu’une contradiction oppose les équations et l’expérimentation, l’esprit scientifique décide, Etienne Klein y insiste souvent, d’exhumer le vice caché, soit dans la théorie, soit dans l’observation … Attaché à son bon sens, jusqu’à décider que Dieu ne saurait jouer aux dés, Einstein en tenait pour l’irréprochabilité de notre observation, décidant qu...

Epiménide, expérimentateur de la relativité restreinte !

Nous avions déjà exhumé, en guise de zakouskis, cette parole oraculaire d'Héraclite selon laquelle "le chemin droit et le chemin courbe sont le même", qui résonne étrangement, n'est-il pas, avec la trajectoire de la Terre autour du soleil ! Mais la relativité génerale n'est pas notre sujet du jour ! ... Paul Langevin, physicien distingué du siècle dernier, éprouva le besoin d'inventer la fable moderne des deux jumeaux, pour rendre accessible le paradoxe de la relativité restreinte, de ce temps donc qui ne s'écoule pas uniformément, en dépit du carcan de notre bon sens ! En effet, contrairement à nos impressions, le temps n'est pas notre bien commun !  1 Très relatif, il reste inféodé à notre référentiel propre, selon que nous sommes immobiles ou nous déplaçons à des vitesses plus ou moins vertigineuses que notre technologie n'ose encore envisager ... Faisant avec les moyens du bord, l'initiation en l'occurrence, Epiménide n'eut pas beso...

La résurrection fut longtemps objet de foi, plus récemment de dérision, il s’agit désormais de comprendre !

A l’évidence, nous ne sommes plus les mêmes que nos lointains aïeux qui, à travers champs, rejoignaient en masse l’église au son de la cloche rassembleuse … Mais notre écrin a changé, les prêches fanatiques ont fini par nous couper du mystère de la nature, par vider le ciel de toute cette vie qui se passe aisément de la chair, et quoi de mieux que le béton pour  sceller notre indescriptible solitude ? Alors advint l'esprit scientifique, indispensable à ses débuts, libérateur, mais bientôt organisé, sans tambours ni trompettes, en une nouvelle église, intolérante, ne supportant pas à son tour la concurrence de tout ce qui, en dehors d'elle, ne serait que superstition ! … Depuis peu, tout s’est accéléré, les églises sont désertées, et la caution scientifique, hier encore absolue, sert encore, mais pour combien de temps, à faire vendre quelques produits parapharmaceutiques … Nous sommes à la croisée des chemins, serions-nous tentés de dire, par habitude, pour meubler notre ...

Contre-intuitif !

En deux mots comme encens, voilà le leg de la physique quantique à ceux qui croient encore à l’infaillibilité du "bon sens" ! Mais, qui le sait ? On n’a déjà pas la moindre idée qu’on lui doit le téléphone portable, le GPS, le laser, l’IRM etc. ? Au fond, cette révolution, plus importante que la Révolution française, dès lors qu’il ne s’agit pas, bien entendu, de notre asservissement béat aux objets de notre quotidien désormais sous surveillance, mais de notre liberté de penser, ou plus exactement, de l'obligation qui nous est faite de penser autrement, n’a finalement pas fait couler beaucoup d’encre, encore moins de sang, pas même celui du chat de Schrödinger qui, loin de nos représentations effarouchées, coule des jours paisibles au paradis des expériences de pensée ! … Elle n'attend plus qu'un nouveau visionnaire charismatique, en phase avec l'esprit du temps qui s'annonce, décidé à couper la tête d'une foule d'idées reçues, complice inv...

La mort de Socrate préfigure-t-elle celle de Jésus ?

Oui et non ! Notre époque répond "oui", car elle pense, sans trop se l’avouer, qu’il est plus facile d’exploiter un terrain difficile, incertain, resté longtemps en jachère, une fois celui-ci nivelé !… Il est vrai que le passé, corvéable à merci, vraisemblablement sidéré, interdit, se prête par son silence, à ces travaux réputés d'intérêt public ! Alors, ceux qui lui savent des trésors de nature à stopper sur-le-champ ce chantier empressé, que pèsent-ils, dites-moi, au regard de l’impatiente opinion ? * *         * Tout d’abord, quel est le secret de la célébrité de Socrate, en dehors, cela va sans dire, du petit cercle des philosophes qui depuis tournent en rond ? Oublions la haine de Nietzsche, pourvoyeuse d'un regain de notoriété certes, et dont la sienne n’eut pas à rougir, pour nous attacher à ce qu’il nous reste du discours de cet homme, proclamé post-mortem arbitre du penser convenable … Qui en décida, qui décréta ce stat...