Eternel retour, vous avez dit "éternel retour" ! ...

Depuis que, selon ce que nous décidâmes il y a bien longtemps, si longtemps : "tout passe, tout lasse, tout casse", nous avions fini par oublier ce revenant, cet insistant, cet opiniâtre, repassant les plats réchauffés sous le nez hébété des nouveaux attablés ! 

A cet antique mystère, Nietzsche avait, comme à son habitude, tordu le bras sans trop de ménagement, au service prioritaire de l'idée qu'il s'était fait de ce temps fugitif qui lui restait à vivre !

Il nous faudra donc tenter de réparer ce saccage, cet outrage, cette misérable profanation, revenir scrupuleusement sur le mystère de ce précieux leg de nos anciens, afin de réinstaller cet "éternel retour" dans sa dignité première !

Ainsi, nous n'en avons plus conscience, mais "notre" temps, dont nous n'avons plus le temps, qui s'enfuit et nous emmène inexorablement vers la mort, n'a pas toujours eu raison de nos représentations !

Bien au contraire, il y a environ trois mille ans en Grèce, pour ne prendre qu'un exemple, le temps était déjà destructeur certes, mais au moins avait-il le bon goût de renouveler scrupuleusement tout ce qu'il avait détruit ...

Ainsi des feuilles jetées à terre au vent mauvais, remplacées sans coup férir au printemps revenu, ainsi des hommes, dans une circulation éternelle entre les vivants et les morts !

Mais ça c'était avant, au temps d'Homère précisément !

Ce temps est une illusion ! 

Ainsi en décida Einstein, au grand dam de nombreux physiciens, habitués comme nous tous, résignés à ses turpitudes ! 

C'est vous dire si la plupart d'entre nous n'ont toujours pas fait le deuil de celui qui nous accompagnait silencieusement, imperturbable, sans se fendre de la moindre émotion, d'un petit mot d'excuse, vers l'inéluctable sortie ...

Retour certes, mais il faut se méfier des apparences !

Sur La Porte des Lions, nous avons souvent présenté quelques uns des textes antiques, fruits à l'évidence d'initiations, et qui pourraient, mot pour mot, décrire les phénomènes observés depuis moins d'un siècle, en mécanique quantique, en relativité restreinte, ou bien encore en relativité générale.

Les auteurs en sont connus, puisqu'il s'agit d'Héraclite, de Plutarque ou d'Epiménide, auquels il faudrait ajouter Démocrite, une fois débarrassé, décontaminé, de l'insidieuse falsification matérialiste opérée par Aristote ! 

(Textes présentés en bas de page)

Epilogue !

Il s'agit là d'un petit cycle !

La Genèse, pour qui sait la lire, nous parle des grands cycles, des "jours de Brahma" diraient nos amis hindous !

Entre la "vision" en esprit des anciens initiés et le fruit de notre intelligence nouvelle, entre ce qui est donné et ce que l'on va chercher de haute lutte, s'est jouée et se joue encore rien moins que notre liberté ! ...


"On ne peut pas saisir deux fois dans le même état une substance mortelle. Des changements vifs et rapides en dispersent les éléments, puis les réunissent à nouveau, ou plutôt ce n'est pas à nouveau ni plus tard, c'est simultanément qu'elle se constitue et se défait, apparaît et disparaît!" 

Heisenberg ? Non :  Plutarque "Sur l'E de Delphes "- Traduction Robert Flacelière.

"Le chemin droit et le chemin courbe sont le même ! "

Einstein ? Non : Héraclite - Fragments.

Il faudrait ajouter la légende du sommeil d'Epiménide en vue d'éclairer le paradoxe des jumeaux de Paul Langevin et, bien entendu, ce qu'avait réellement dit Démocrite des atomes, qui pourrait en première approximation évoquer "l'écriture" occulte proposée par la théorie des cordes, avant que sa vision ne nous parvienne, honteusement falsifiée via et par Aristote. Voir à ce sujet les travaux émérites de Heinz Wismann.


Posts les plus consultés de ce blog

La matière noire signe-t-elle la fin du matérialisme ?

Comment tout a commencé ?

Penser l'inéluctable !

Fin d'une imposture trois fois séculaire !

En anglais, "confinement" veut dire "accouchement"! ...

Retour à Jérusalem (suite de l'extrait du 16/04/2020)

Jérusalem, début des années 30, par un beau mois d'avril...