Freud n'a rien compris à Oedipe, si ce n'est qu'il pouvait en faire son fonds de commerce ...

Nietzsche, quant à lui, n'a rien compris à Dionysos, si ce n'est qu'il pouvait le convoquer à tort et à travers, impunément, car personne, ou presque, ne saurait dire ce qu'il en fut vraiment de ce dieu, finalement assigné aux vendanges !

Le paradoxe, c'est que leurs théories, appelées à marquer durablement les représentations, s'appuyèrent sur des mythes devenus totalement abscons, expulsés depuis belle lurette par un Occident vaniteux, narcissique, dévôt de la Raison, cette signature du nouvel homme ! ...

Conscients ou non de la supercherie du siècle, de moins en moins d'intellectuels se réclament du premier, quand d'autres, toujours et encore, se réclament fièrement du deuxième !

Voilà pour l'écume des choses !

Pour ce qui concerne les représentations du "vulgaire", il en va différemment !

La sourde et sordide compétition sexuelle du petit Sigmund avec l'amant officiel de sa mère, ne pouvait, il est vrai, guère atteindre un peuple nourri au bon sens précoce et franchouillard exprimé par petit Gibus dans "la Guerre des boutons" : " Le chef, c'est celui qui a la plus grosse !" ...

Nietzsche lui, a tapé là où ça fait mal, à ce point aveugle où, depuis longtemps, nous sommes en débandade : "Dieu est mort!" 

Et quand bien même plus personne, ou presque, ne saurait citer l'auteur de "l'épitaphe qui tue", combien d'entre nous osent prendre le temps de penser à cette "information", et, le cas échéant, d'en tirer les conséquences !

Quelques siècles avant le mystère du Golgotha, l'esprit du temps avait accouché d'un Socrate et du Bouddha, pour un nouveau commencement ! ... Pressé d'en finir, le XIXème siècle abandonna Freud et Nietzsche, ses enfants encombrants, sur le parvis des églises désertées, dans l'espoir égoïste d'une adoption par quelque passant amnésique, ne sachant plus d'où il vient, ne sachant plus où il va ! ...





A suivre ! ...

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